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Va t-on dans le bon sens pour réduire la pollution du parc automobile ?

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Va t-on dans le bon sens pour réduire la pollution du parc automobile ? #

a) L’expansion des SUV #

Depuis 2009, année de mise en vente du premier Peugeot 3008, on voit une nette progression des ventes de SUV en France. Le seul frein à cette progression est le Covid-19, ce qui explique la baisse des ventes à partir de 2020. Cette tendance est telle que les SUV composaient en 2020 39,5% des véhicules neufs vendus en France, contre seulement 9,53% en 2010.

Graphique des ventes de SUV en France

On voit maintenant que les ventes de berlines et compactes ne font que reculer depuis maintenant près de 20 ans.

Graphique de ventes de berlines et citadines en France

Concernant les efforts des pouvoirs en place pour réduire la pollution sur les routes, de nombreuses contraintes ont été appliquées pour tenter de réduire la pollution des véhicules neufs. Par exemple, le FAP (Filtre A Particules) est obligatoire sur tous les véhicules depuis 2011. Le catalyseur l’est depuis 1997 sur tous les véhicules. Mais ces restrictions, souvent appliquées à l’échappement des véhicules, congestionne le système d’évacuation des gaz, rendant le moteur moins efficace, et cela réduisant la puissance disponible.

Malgré ces efforts pour réduire la pollution, les marques automobiles n’ont fait qu’augementer la masse de leurs véhicules neufs. Cela engendre une consommation supérieure en raison de l’énergie supplémentaire demandée pour que le véhicule se déplace. Le rapport poids/puissance des véhicules augemente donc, ce qui induit une baisse en efficacité des véhicules actuels.

Graphique de la masse moyenne d’un véhicule neuf en France

Quant à la fiabilité des véhicules, on voit depuis les années 2000 une grande baisse de la fiabilité des véhicules, notamment dû aux systèmes électroniques en grande évolution. Mais à l’époque ces systèmes étant peu perfectionnés, de nombreux problèmes apparaissent au bout de quelques années voire mois. Par exemple Renault a du rappeler les Espace 4 à cause d’un problème au niveau du frein à main électrique, remplaçant le traditionnel manche à balai. Les concessionnaires n’arrangent pas leur cas au moment du service après-vente, car ils demandent souvent des prix exorbitants pour remplacer des pièces qui coutent souvent 3 à 4 fois moins en réalité. Par exemple, pour un remplacement de calculateur, Opel facture 2300€ dont 1500€ seulement pour la pièce, alors que chez un professionnel indépendant on peut s’en tirer pour 800€ tout compris.

Durée de vie estimée des véhicules français dans les années 90

Durée de vie moyenne d’un véhicule récent : 9,4 ans

b) L’aberrance des véhicules électriques #

Ventes de véhicules électriques en France

L’état français pousse de plus en plus l’achat de voitures électriques, notemment en mettant en place la prime à la conversion et le bonus écologique. Selon le gouvernement, les véhicules particuliers sont responsables de 60% des émission de CO2. Or selon la liste des polluants, le CO2 n’est pas mentionné.

Donc selon le gouvernement les voitures polluent car elles émettent 60% du CO2, mais le C02 n’est pas un gaz polluant.

En ce qui concerne les matériaux utilisés par les voitures électriques, le lithium est le composant principal des batteries. Mais pour produire une tonne de lithium, il faut entre 41 000 et 1.9 million de litres d’eau. Donc pour produire une batterie de Tesla de 64kWh, il faut environ 3 840 litres d’eau. Sans parler des gaz rejetés lors de la production des batteries.

Prenons le CO2 par exemple. Une voiture thermique rejette environ 50% de moins de CO2 qu’une voiture électrique à la production. Il faut également noter qu’au bout de 80 000km une voiture électrique rattrape une voiture thermique en terme de pollution. (moyenne européenne).

Les aides mises en place par le gouvernement nous laissent croire que les voitures électriques sont meilleures pour l’environnement, mais la réalité est que la pollution est délocalisée en Chine ou en Afrique, car les batteries ne sont jamais produites en France. Le bilan carbone du pays est donc positif, mais la quantité de pollution globale ne change pas d’un poil.

Conclusion #

Plusieurs tendances automobiles se sont profilées ces dernières années, mais certaines ne font aucun sens pour réduire la pollution causée par le parc automobile. Le gouvernement pousse des mesures aberrantes comme l’interdiction à la vente de véhicules thermique d’ici 2035. Quelles seraient des mesures plus efficaces pour réduire la pollution des véhicules personnels ?

Gwendal Troadec
Auteur
Gwendal Troadec
Etudiant en BTS SN | La Croix Rouge Brest